> sur le site du DIGITAL SOCIETY FORUM
5 faits marquants repérés cette semaine du 29 juin
Prof de Lego à Cambridge
L’Université de Cambridge s’apprête à recruter un professeur de Lego qui sera également directeur d’un nouveau centre de recherche sur le jeu dans l’éducation, le développement et l’apprentissage. C’est sous l’impulsion de la Fondation Lego et de son apport financier que ce drôle de corpus voit le jour, en directe ligne avec les objectifs de la fondation qui sont de “construire un futur dans lequel l’apprentissage par le jeu permettra aux enfants d’être plus créatifs, impliqués, et ouverts à la connaissance tout au long de leur vie”
L’ordinateur qui apprend à progresser tout seul
Restons dans le jeu, avec le programme DeepMind capable d'apprendre par lui-même. Sa puissance est telle qu’il a réussi à battre un humain à certains jeux vidéo, en apprenant de ses erreurs.
Plus étonnant, ce système d’intelligence artificielle développé par le Georgia Institute of Technology qui, lui, apprend en regardant des vidéos de parties de Super Mario Bros. Il acquiert ainsi la capacité à concevoir de nouveaux tableaux sans intervention humaine : « Une première évaluation de notre système a montré sa capacité à produire des sections de niveaux à la fois jouables et proches de l’original sans aucun codage manuel »
Non, les robots ne piquent pas nos jobs
Un avenir robotisé ? Nous y sommes déjà. Dans l’industrie, dans la logistique, dans le médical, le militaire, dans les labos ou à la maison ... les robots s'installent peu à peu et prennent leurs aises. Ils nous remplacent dans les tâches répétitives mais leur arrivée ne "tuera pas nos jobs, elle les rendra plus intéressants !". C’est également la position de Larry Page, CEO de Google : "Quand nous aurons des ordinateurs qui pourront prendre en charge de plus en plus de jobs, cela changera notre façon d'appréhender le travail. Nous n'échapperons pas à ces évolutions."
À noter que les machines les plus rassurantes ne sont pas celles qui nous ressemblent le plus, de fait "moins elles nous imitent, plus elles nous rassurent".
Le numérique, un remède au chômage des jeunes ?
La demande de développeurs informatiques est en croissance continue. Au dernier trimestre 2014, on comptait une augmentation de 20% du nombre de postes proposés par les entreprises. Avec des méthodes comme celles de Simplon, Ecole 42 ou Web@cadémie, la preuve est faite que des jeunes de tous horizons peuvent accéder aux métiers de la programmation.
Constat qui a conduit le gouvernement à encourager la création de 50 à 60 établissements de ce type pour former 20.000 personnes au code d’ici 3 ans. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la Grande Ecole du Numérique : “L’idée est de s’adresser à un public traditionnellement éloigné du numérique et de s’adapter aux besoins du marché. Après avoir passé une formation, un jeune pourra trouver un emploi, compléter sa formation ou même monter son activité.”
Internet reste anarchique
Dans cet entretien, Alain Damasio, auteur de science-fiction, se souvient des promesses du web à ses débuts. Fasciné par la quantité de contenus potentiellement accessible, freiné aussi par les lenteurs de son modem criard, il emprunte avec excitation les premiers chemins de traverse dans la pyramide verticale des savoirs. Tout le monde pouvait s’exprimer, la démocratie allait se réveiller ? Rapidement, le “bruit” informationel s’est, en fait, intensifié et l’attention est devenue la ressource rare (cf Yves Citton et notre dossier à paraître prochainement). Sommes-nous définitivement noyés dans la matrice, rivés à notre Onoto (o(bjet) no(made) to(talitaire)), avides de pouvoir mais en réalité dépourvus de toute puissance ? Pas tout à fait : “Internet est encore, en de nombreux sites, blogs, forums, en de nombreuses niches joyeuses, une utopie magnifique où des partages de toute grandeur, de toute beauté sont possibles – et se font chaque minute. L’outil est tellement vaste et polymorphe, tellement fou et varié, que l’anarchie y reste possible. Et elle demeure en grande partie structurelle, tant que la neutralité du net sera préservée. Le web dessine de fait un immense rhizome (et pas un arbre), une architecture éminemment horizontale et libertaire.”
Nicolas Oppenot